Le jeudi 5 juillet 1984. Départ par le vol Sabena SN387 à 11h50.
Escale à Lisbonne sans changer d’avion. Arrivée à l’aéroport Mohammed V de Casablanca vers 17h. Logement à l’AJ. Après l’installation on sort se balader dans l’ancienne médina et on en profite pour déguster un plat du pays dans une « gargotte » aux prix très abordables. Giovani en profite aussi pour se faire voler son portefeuille... Ouf, il était vide...
Vendredi 6 juillet. Vers notre première étape : El Jadida
En route pour la gare des cars, Marie trébuche avec son sac à dos, petite blessure. Allo Yolanda, Bobo ! Séance mercurochrome... On charge les bagages sur le toit et les passagers à l’intérieur. C'est normal ! Mais sans doute y avait-il plus d’air frais sur le toit. L’atmosphère est étouffante dans le bus.
Arrivée à bon port et installation au camping International au nord de la ville. Endroit calme à 150 m de l’océan donc… de la plage. Camping pas mal mais piscine vide. Supérette. Bar. Restaurant et gardiennage (jour et nuit).
Le soir on prend notre premier couscous. Un délice !
Samedi 7 juillet : des maquereaux et du crabe !
Matinée courses et après-midi « playa ». L’atlantique nous accueille par d’énormes rouleaux qui déferlent sur la plage. Impossible de nager, mais on s’amuse. Marie-Christine attire tous les beaux garçons du voisinage...
Le soir un pêcheur de crabes nous vend sa récolte de maquereaux… et de crabes bien entendu. Succulents !
Dimanche 8 juillet : sardines et gandouras.
En tant que bon touriste, nous avons visité la cité portugaise, ses remparts et la célèbre « citerne portugaise ». Nous avons également visité le port, qui dégageait évidemment une forte odeur de poisson . Pour le déjeuner, on décide pour midi d'y déguster les sardines grillées. Un régal ! Puis recherche en ville pour l’achat de « gandouras ».
Lundi 9 juillet
Détente. Jeux et plage pour cette dernière journée à El Jadida. Le soir en ville c’est la commémoration du 55ème anniversaire du souverain régnant : Hassan II. La ville a organisé un corso fleuri des plus réussis. Demain on plie bagages et direction Essaouira.
Mardi 10 juillet : Essaouira la ville du vent.
Avant d'arriver au terminus des cars, Marie chute à nouveau (il est si lourd le sac à dos ?). Le car CTMLN nous fait franchir les 250 km prévus en une demi-douzaine d’heures. Aux trop nombreux arrêts du car une foule de marchands d’eau, de pain, de menthe envahit le véhicule.
Arrivée à Essaouira avec un vent "à décorner les bœufs". Il faudra du temps pour monter les tentes dans le sable à la sortie de la ville. Il fait froid à Essaouira. Qui l’aurait cru ? On sort les pulls !
Mercredi 11 juillet : le vent nous exaspère.
On visite la ville blanche entourée de remparts roses et une halte sur le port nous permet de déguster de délicieuses sardines grillées (on commence à aimer). Bien que la ville avec ses ruelles soit agréable, le vent est insupportable. On décide à l’unanimité de partir le lendemain
Jeudi 12 juillet : la fournaise à Marrakech
A 5h du matin, démontage des tentes dans le sable et dans le noir (on a dû y laisser quelques piquets), et à 6h20 on est prêt à partir à la gare CTM pour le car de 7h. Arrivée à Marrakech vers midi. Plus besoin de pull, c’est la fournaise. Installation au camping. Le soir on flâne sur la place Jema El Fna et tous sont fascinés par les charmeurs de serpents. Restaurant. Et première nuit étouffante sous la tente.
Vendredi 13 juillet.
Ce matin tout le monde se déplace vers l’avenue Mohammed V, artère principale et commerçante de Marrakech. On trouve de tout au marché central couvert. Journée douche et redouche et combats d’eau pour se rafraîchir.
Le soir retour vers Jemaa El Fna ; on s’aventure à l’entrée des souks. En finale on se met à table sur la place pour goûter les sardines grillées... ça nous manquait !
Bref carnet de bord...
J'ai vécu ce séjour au Maroc du 5 au 30 juillet 1984 avec un groupe de 10 personnes du CRF avec Yolanda, merveilleuse coéquipière.
Comme la plupart de mes circuits avant 1986, le camping était le moyen d'hébergement le plus fréquemment utilisé pour la liberté qu'il offre et ses possibilités de modification d'un séjour itinérant.
Voici le résumé de mon carnet de bord (retrouvé par hasard) ! J'essaierai d'éditer l'intégral à l'avenir...
Samedi 14 juillet. Promenade romantique en calèche.
Vers 7h du matin, il fait bon, l’air est respirable. Idéal pour faire les courses.
Après le repas, après-midi piscine. Fin de séance et accablés de chaleur et de fatigue, on rentre au camping … en calèche. Romantique, pittoresque mais pas gratuit ! Il faut vraiment marchander sec !
Soirée chants et mise au point.
Dimanche 15 juillet. De souk en souk.
Rencontre avec un jeune étudiant, Abdou, qui propose de nous emmener « au souk ». Et l’invraisemblable bazar défile sous nos yeux ravis. Ruelles et dédales de ce labyrinthe n’ont pas de secret pour « notre guide ». Parfum de cuir, de laine, d’épices, de bois de cèdre. Les filles achètent des gris-gris. Puis Abdou nous entraîne voir la Médersa Ben Youssef, une école coranique. Impressionnant de beauté. Et après marchandage des prix, retour en calèche.
Lundi 16 juillet.
Détente à la piscine municipale et au camping.
Mardi 17 juillet. Il y a des trous partout.
Matinée piscine et dîner sur la place Jemaa El Fna.
Après-midi nous partons pour une balade à vélo à travers la palmeraie. Objectif: en faire le tour (22 km). Mais après 5 ou 6 km, une première fuite vient calmer notre enthousiasme. Il n'y a pas que sur la piste qu'il y a des trous !
On répare le pneu. On se désaltère. On repart vers le prochain oued où on fera demi-tour, vu le nombre de fuites qui se déclarent les unes après les autres. On rentre à pied mais nous aurons pour cette seule après-midi plus de souvenirs à raconter que de kilomètres parcourus.
Jeudi 19 juillet. Un paradis de verdure et de fraîcheur
Excursion dans la vallée de l’Ourika (photo centr. gauche) en taxi. A l’arrivée à Setti-Fatma on fait la pause au café Azagza pour le repas. Tajine suivi de thé. Délicieux ! En marche vers les cascades. Les maisons aux toits plats se chevauchent sur les parois rocheuses. Trempette dans un ruisseau d’eau glacée. L’endroit est très agréable.
Pour le retour on prend un bus qui passait par là… vu que les taxis n’arrivaient pas.
Vendredi 20 juillet.
Journée relax. Les jambes et les pieds ont souffert la veille. On va prendre un verre ou une glace sur la place.
Marcel part en ville prendre le thé chez un copain rencontré à la piscine. On espère qu'il reviendra...
Samedi 21 juillet. De palais en palais.
Abdou nous guide vers les palais intéressants (photo inf. gauche) . Le palais du Badi, le DAR SI SAÏD et enfin le palais de la Bahia. Après ces flâneries culturelles on offre un verre et on fait les adieux à Abdou. On lui offre un livre de poésie française pour le remercier. Demain on se prépare au départ.
Dimanche 22 juillet
Matinée courses et réservation des billets de car pour le lendemain. Rangement, lessive et démontage des tentes.
On dormira à la belle étoile pour ne pas se presser le lendemain matin et être à l’heure pour le car.
Lundi 23 juillet. Au pays de kasbahs.
C’est parti. Le car pour Ouarzazate nous fait traverser les paysages sublimes de l’Atlas. Ksours et kasbahs se découpent sur un fond de ciel éblouissant. Arrivée et installation au camping sous les palmiers.
Mais on fait connaissance avec notre premier vent de sable. Dîner couscous et soirée sous la tente berbère.
Mardi 24 juillet. On manque d’eau.
L’accueil au camping n’est pas un vain mot. Seul défaut le manque d’eau. Le robinet ne coule que quelques heures par jour. On remplit des bouteilles en prévision des coupures. Chauffées au soleil, elle s'avèrent idéales pour la doouche ! Après-midi, visite de la kasbah du glaoui.
Le soir dîner brochettes et cérémonie du thé. Cela devient un rituel.
Mercredi 25 juillet. Les grecs se sont donnés rendez-vous.
Matinée courses en ville. On en profite pour se restaurer chez Dimitri. Dimitri est grec et gère aussi le supermarché d’en face. Après-midi visite chez le médecin pour Michèle qui se plaint de ses cicatrices. Le Docteur Apostolakis est crétois et connaît bien la Belgique. Vraiment on se croirait en Grèce. J'en profite pour évoquer notre voyage en Crète 3 ans auparavant. Certains membres présents dans le groupe y étaient aussi et s'en souviennent encore.
Ensuite randonnée à travers un paysage de kasbahs en ruines.
Jeudi 26 juillet. Départ de Ouarzazate et étape à Marrakech.
Retour au camping où l’on se sent chez soi. Les étoiles seront une nouvelle fois notre ciel de lit car le train du lendemain pour Casablanca part à 5h du matin. D'ailleurs avec la chaleur étouffante la nuit dans les tentes, la plupart des membred du groupe sortent dormir dehors de leur propre-chef ! A quoi bon monter les tentes ?Passage en ville et au resto. Réservation des billets pour demain. C’est plus sûr !
Ce séjour a été réalisé entièrement en camping. Si vous envisagez aussi le Maroc mais en hôtel, utilisez les liens suivants
Vendredi 27 juillet. On apprécie la ponctualité des trains.
Les filles ont papoté jusqu'à 2 heures du matin mais... lever hâtif et petit déjeuner rapide. On arrive juste à l’heure pour le train qui, lui aussi, est à l’heure. Voyage plus confortable qu’en car. On est à l’aise et on peut acheter du thé au marchand qui déambule dans le couloir.
Arrivée à Casa vers midi. Direction Auberge de Jeunesse (la même qu’au début) et bureau de la SABENA pour confirmer notre vol de retour.
Samedi 28 et dimanche 29 juillet.
On profite un peu plus de Casablanca qu’à l’arrivée. Visite de l’aquarium. Tournée des échoppes dans la médina à la recherche de souvenirs. Passage chez le barbier pour les garçons. Repas au restaurant et même discothèque le soir. Gilbert est aux anges, il peut enfin danser... Et pour finir en beauté, cinéma le dimanche. Bref les randonneurs sont aussi de parfaits touristes.
Lundi 30 juillet.
Départ de la navette à 9h et petit déjeuner à l’aéroport : croissants et café. On change nos dirhams à la banque. Opérations de routine pour les bagages et l’embarquement.
Vol sans histoire jusqu’à Bruxelles avec courte escale à Tanger.